Comme prévu le convoi à destination de la frontière Polono-ukrainienne est parti ce matin.

Vous trouverez ci-dessous un article d’Alexis Marie paru dans « La République du Centre » d’aujourd’hui.

Solidarité

Ukraine : un convoi part de Lailly-en-Val pour livrer des produits de première nécessité à la frontière polonaise

Ukraine : un convoi part de Lailly-en-Val pour livrer des produits de première nécessité à la frontière polonaise

Au lycée professionnel de l’Abbaye, à Beaugency, personnel encadrant et élèves
donnent un coup de main pour trier les dons qui affluent de toute part. © gaujard christelle

Une famille de Lailly-en-Val a décidé de se mobiliser au travers d’une opération baptisée « Un colis pour les Ukrainiens, le convoi de la bienveillance ». Ils ont été largement suivis dans leur démarche, qui permet à quatre camions, remplis de marchandises, de prendre la route ce vendredi 4 mars.

Philippe Roullier, professeur au lycée privé professionnel de l’Abbaye à Beaugency, Muriel, sa femme, et Thomas, leur fils de 23 ans, ont décidé de se mobiliser pour l’Ukraine, dimanche soir. Afin de sensibiliser un maximum de personnes, ils ont créé un compte Facebook, intitulé « Un colis pour les Ukrainiens, le convoi de la bienveillance » qui a fait boule de neige.

Face à l’afflux de dons (nourriture, produits bébé, hygiène et couvertures), ils seront finalement huit chauffeurs, dont Thomas, à prendre la route à bord de trois camions et un mini-bus, ce vendredi 4 mars, au départ de la mairie de Lailly-en-Val. Ils devraient arriver à la frontière entre la Pologne et l’Ukraine, samedi 5 mars, dans l’après-midi. Et reprendre la route dimanche pour revenir à leur point de départ, lundi.

Un ami orléanais s’est greffé à la collecte

Cette mobilisation a fédéré d’autres bonnes volontés, comme Camille de l’auto-école de Beaugency, dont le local débordait de marchandises et de cartons pour les emballer, ce vendredi.

Le local de l’auto-école de Camille, à Beaugency, avait des allures de réserve XXL.

Ou Benoît, un ami orléanais de Thomas. « Dimanche (27 février), j’ai lancé une collecte sur Orléans. Sans avoir de solution de transport. Et je me suis rendu compte que Thomas s’était également mobilisé. Je l’ai appelé et il m’a dit qu’il avait des camions et des chauffeurs », raconte celui qui s’est mobilisé car Elvira, sa compagne, est Ukrainienne.

Sa maman vit aussi à Orléans. « Sa grand-mère maternelle était coincée à Kiev mais elle a réussi à prendre un train. Elle doit bientôt arriver à Francfort. Soit elle prendra un avion pour Paris, soit on ira la chercher », rajoute-t-il.

Barbara, une amie polonaise, gère les contacts

Il y a aussi Barbara, une amie polonaise des Roullier, habitant à Blois. Elle fait le lien avec les bénévoles polonais afin que la marchandise arrive à bon port.
Il est aussi prévu que des familles ukrainiennes embarquent dans les véhicules vidés de leur cargaison. Ce jeudi soir, les choses étaient en train de se caler. Jessica, la chef de la police municipale de Beaugency, a fait savoir qu’elle pouvait héberger l’une d’entre elles.
« C’est un projet commun avec des motifs personnels », indique Thomas qui ne veut surtout pas se mettre en avant. Le jeune homme, saisonnier estival du côté de Sainte-Maxime, a du temps en ce moment et s’en sert pour une cause qui lui semble juste : « Même si c’est dommage d’en arriver là pour que les gens se soutiennent et fassent preuve de tolérance. » Il repartira avec d’autres pour un deuxième convoi, dont le départ est programmé au jeudi 11 mars.