Sommaire

E

Le juvénat des sœurs des prisons

(1925-1949)

E

Le centre d’apprentissage

(1949-1966)

E

L’école technique

 (1967-1981)

E

Le lycée professionnel

 (1982-2018)

Le juvénat des sœurs des prisons

(1925-1949)

Tout au long de son histoire, l’établissement qui s’apprête à devenir le Lycée de l’Abbaye demeurera fidèle à sa vocation primitive d’accueil de jeunes en difficulté ou en recherche d’un cadre sécurisant.

En 1920, les sœurs des prisons installent une communauté à Beaugency. En 1935, elles achètent l’aile sud du couvent, côté Loire, à l’évêché d’Orléans.

Nées au cœur de la terreur révolutionnaire pour visiter les personnes incarcérées, les soeurs des prisons s’étaient érigées en congrégation en 1840. Leur apostolat était centré sur les prisonniers, mais aussi les prostituées et les personnes en situation précaire.

« Il ne s’agit donc pas seulement de porter un regard, fut-il de compassion, vers le mal moral, corporel ou matériel. Il s’agit de rendre à l’amour sa force créatrice qui revalorise, promeut, tire le bien du mal, rend à l’homme sa vraie liberté. »

Extrait de la règle des soeurs des prisons, accompagné d'une photo de Sr Marie-Louis, fondatrice du lycée de l'Abbaye.

Lorsqu’elles s’installent à Beaugency, c’est pour fonder un juvénat, c’est-à-dire un espace destiné à former de futures sœurs. Celui-ci est placé sous la houlette de la supérieure de la communauté, sr Marie-Louise.

Le centre d’apprentissage

(1949-1966)

Après la Libération, sr Marie-Louise, s’entend à transformer le juvénat en centre d’apprentissage pour jeunes filles « en difficulté scolaire ou familiale ».

Il faut dire que des liens avaient été tissés avec la DASS (= Direction des Affaires Sanitaires et Sociales) où se recrutait une partie des sœurs.

En 1961, l’Association d’Éducation Populaire Les Myriams est créée, en réponse à l’agrément du ministère de l’Éducation. C’est donc à ce moment que le centre devient établissement sous contrat d’association.

Sr Marie-Bernard prend la direction sur les deux dernières années de cette période.

 

L’école technique

(1967-1981)

En 1966, la gestion en local passe aux mains des laïcs. Mme Lesage, la nouvelle directrice, s’emploie à développer ce qui devient, à partir de 1967, l’Ecole technique de filles de l’Abbaye. Toujours recrutées auprès des services de la DASS, les élèves ont désormais la possibilité de valider un CAP Industrie de l’habillement ou un CAP sténo-dactylographie.

Dans les débuts, le diocèse fixe l’effectif maximal à 130 élèves et 90 internes.

1972 est une année difficile. Le personnel est peu nombreux, les locaux ne sont plus adaptés et les jeunes filles, aux parcours compliqués, requièrent beaucoup d’attention.

Blessée par une élève en fugue, Mme Lesage demande l’aide et la permission du diocèse pour renforcer les effectifs et aménager un second étage.

 

Le lycée professionnel

(1982-2018)

En 1982, Mme Chareyron prend la direction de l’établissement. Celui-ci évolue progressivement en lycée capable d’offrir des formations validées par un brevet et un baccalauréat professionnels. On continue de former des jeunes en difficulté ou en recherche d’un cadre sécurisant.

Dès 1987, 2 BEP sont ouverts, l’un en électronique, l’autre en commerce (VAM). L’année 1990-91 voit la transformation de l’ETC en trois classes + la création d’une section bio-service, avec une 4e et une 3e technologiques, un BEP en bio-service au 2e étage.

A l’époque, de telles formations sont rares et la région Centre mise sur leur développement pour renforcer son attractivité. Cette même année, l’État offre d’ailleurs une importante subvention aux lycées professionnels aussi bien publics que privés.

Le lycée de l’Abbaye en bénéficie, après moult péripéties juridiques, et se lance aussitôt dans une politique de grands travaux : hygiène, sécurité, chauffage, sanitaires, chaudière au sous-sol. Plus tard, le dortoir du 1er étage est scindé pour former trois nouvelles classes. En 1990-91, on développe les cuisines, et les salles adossées à l’église. Puis c’est à la poutre maîtresse de l’aile principale d’être remplacée.

C’est au cours de cette période que l’établissement devient mixte. On rappellera qu’en 1975 la mixité était devenue obligatoire dans toutes les filières, suite à la promulgation de la loi Haby.

En 2014, Olivier Grolleau prend la direction du lycée. En 2018, le lycée intègre l’Ensemble scolaire Charles de Foucauld né de la fusion des établissements catholiques de Beaugency et Meung-sur-Loire (hors tutelle congréganiste) et placé sous la coordination d’Olivier Grolleau.